Le fil de l'eau

Ma vie bascule doucement vers une vie plus ésotérique. Je vous en parle entre autres sujets plus inintéressants les uns que les autres. Et surtout, mettez-y votre grain de sel. Pour retenir l'adresse de ce site http://www.le-fil-de-l-eau.fr

ÉDITION SPÉCIALE [maj 07/04/2021] --- Tout va bien, on coule normalement ---

15 août 2010

Etape 7: Agde -> Toulouse (Première partie)

L'étape d'avant...

Je vais vous narrer z'ici une des étapes la plus fatigante du voyage.

Le but du jour est de rallier le petit village de Deyme via Toulouse.
Mais pour ça, il faut prendre le train.

Avant cela: petit déjeuner en terrasse:
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Oui. Madame Fredo fait la tronche, mais c'est normal.
Elle a pas encore déjeuné.
Elle est comme ça Madame Fredo, avant de petit déjeuner,
il ne faut pas lui parler.

Bon, mais, moi, j'avais un problème à régler avant de partir.
Je n'avais pas prévu de graisse pour les chaînes de nos vélos.
Les chemins poussiéreux du canal ont eu raison de nos transmissions.
Elles étaient sèches.Il fallait s'en occuper d'urgence.

Dans le restaurant d'en face, s'affairait une équipe
de réparateurs de banque réfrigérée pour les glaces.
Ils rampaient sous le congélateur pour trouver le problème.

Je leur ai demandé s'ils ne pouvaient pas me dépanner et
me voilà en train de graisser mes vélos,
à la terrasse d'un café, avec de l'huile de frigidaire (!!!???)

Nous voilà dépanné.

Nous devons prendre le train à 15 heures.

Je me souvenais avoir passé un très bon moment
sur le petit port du cap d'Agde.
Je voulais que Madame Fredo voit l'endroit.

C'est parti pour dix kilomètres.
Nous voilà au Cap.

Oups !!!
C'est pas comme dans mon souvenir !!
Les artères sont immenses et le vélo est malvenu.
Tous les automobilistes nous le font bien comprendre.
Le crochet est juste insupportable.
Nous nous frayons un chemin jusqu’à une échoppe
pour le ravitaillement et nous fuyons bien vite l'endroit.

Je vous passe le repas de midi.

Il est quinze heure.
Nous voilà dans la gare avec tout notre bardas.

"Bonjour Madame. Comment nous rendons-nous
sur le quai avec nos vélos ?" demand'je.
"Bha, c'est par là" me répond la dame en question en me montrant les escaliers.
"Z'êtes sûr ?" rajout'je avec une pointe de colère.
"Oui" confirme-t-elle agacée.

Bon!!

Je décroche la remorque.
Je descends un vélo, deux vélos, la remorque.
Quelques mètres plus loin, il faut remonter.

Je re-décroche la remorque.
Je monte un vélo, deux vélos, la remorque.

Ouf !!

On est un peu en avance.
Ben oui. Le train a du retard. Logique.

Le soleil cogne.
Nous nous réfugions sous un panneau.

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Dans cette gare, tout est fait pour l'inconfort du voyageur.
Oui, oui. Je ronchonne encore.

Mais avant ça, il a fallut trouver de l'eau,
et dans cette gare là, il n'y a ni toilettes, ni point d'eau.

Il suffit.
Voilà le train.

Le chef de gare nous a marmonné informé d'un ton très sec gracieux
que les wagons pour vélo possédaient un logo
et que c'est là qu'il fallait qu'on monte.

Bien sur. Le logo est petit et nous l'avons raté.
Notre chef de gare agacé nous indique
d'un air méchant bienveillant le wagon que nous cherchons.

Bien entendu, le wagon se trouve en début du train et nous sommes....
... a la fin.

Deux minutes d'arrêt.
C'est court.
Nous courrons donc.

Les portes s'ouvrent.
Le train est bondé.
Impossible de rentrer, encore moins avec les vélos.

Mais tiens !!??
Qu'entends-je ??

Le doux sifflet de notre très désagréable sympathique informateur
qui gesticule tant et plus, parce qu'il ne peut pas faire partir
son train et aller se poser tranquille jusqu'au prochain.

J'incite Madame Fredo à pénétrer dans le wagon.
Mais Madame Fredo est une gentille personne qui n'aime pas déranger,
alors j'insiste. Personne ne bouge. Tout le monde gueule.
Je pique ma colère.
J'en ai marre de l'autre con avec son sifflet,
des portes automatiques que se referment sur moi
et de tous ces gens qui ne font que nous rejeter.
Sauf un qui aidera Madame Fredo à rentrer.

Pour ma part, je fais le forcing.
J'ai du arraché quelques mollets immobiles et ronchons
avec mes pédales, mais nous voilà dans la place.
Les portes sont fermées.
L'autre con a arrêté de siffler.
Les gens se sont un peu calmés.

Il me reste a accrocher les vélos.
Je vire deux scouts qui sont installés aux places réservées aux vélos.
Eux n'ont rien dit.
Ils étaient bien a installé, mais si je ne pends pas les vélos,
nous gênerons tout le monde et le voyage aurait été
plus qu'inconfortable.

Et voilà le travail:
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Des scouts zonent en plein milieux de la travée avec leur gros sacs,
leurs toiles de tentes pour quatorze.
La tête blonde du bas de la photo est une anglaise
qui nous a démontré ce qu'était le flegme britannique:
Assise par terre sur sa valise en mini-jupe pendant deux heures.
Pas une once de colère.
Elle arrivait même a sourire aux personnes qui l'enjambaient pour aller aux toilettes.
Madame Fredo a réussi a se caser sur un strapontin.
Pour ma part, je voyagerais assis sur une marche d'escalier.
A cinquant six euros le voyage on espérait être au moins assis correctement.
Le positif du voyage, c'est la clim.

Deux heures plus tard, nous voilà à Toulouse.
Nous échouons sur le quai de la gare.

Ici rien de nouveau.
Pour sortir de la gare,
il faut descendre d'étroits escaliers.
Nous attendons quelques minutes qu'il y ait un peu moins de foule.

Bon!!

Je décroche la remorque.
Je descends un vélo, deux vélos, la remorque.
Quelques mètres plus loin, il faut remonter.
Mais là. Oh. Joie.
Il y a un escalator.....
...en panne.

Alors, je re-décroche la remorque.
Je monte un vélo, deux vélos, la remorque.

Et nous voilà enfin en surface:
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Ouf.

Je sais pas vous, mais moi, là, je suis épuisé,
alors je vous raconte la suite de cette étape dans la seconde partie bientôt.

La seconde partie, c'est par là...

Posté par Thygo à 08:00 - Vacances à deux roues - Commentaires [ 10] - Permalien [ #]
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Commentaires sur Etape 7: Agde -> Toulouse (Première partie)

  • parce qu'il y a une deuxième partie ? une autre horreur ?
    si le voyageur à droite de la photo se voit, sûr qu'il fera valoir son droit à l'image ! tu auras beau lui expliquer que sa tronche est révélatrice des conditions de voyage ...
    ceci dit, ton texte est drôlement réaliste (je préférais quand même les précédents !)

    Posté par Magali, 15 août 2010 à 08:54 | | Répondre
  • tu m'as fatiguée là!! ouf! une étape faite pour perdre tout le benefice des premières! ca me rappelle un voyage avec une poussette que j'ai fait étant plus jeune, le pire c'est qu'il y avait une gamine hurlante dedans et une clim en panne!!!seul contentement ni la poussette, ni la gamine était à moi !!!!

    Posté par maevina, 15 août 2010 à 09:34 | | Répondre
  • Pour avoir pratiqué un peu les SNCF allemandes et autrichiennes cet été, je peux te confirmer que notre SNCF française a une marge de progression plus que conséquente pour accueillir décemment les cyclistes et leurs montures !

    Te dire aussi que je prends beaucoup de plaisir à suivre le récit de votre périple

    Posté par Agnès, 15 août 2010 à 13:27 | | Répondre
  • @Magali: Je n'ai pas pensé au droit à l'image une seconde. Mais tant pis, je prends le risque.

    @Mae: La différence entre une poussette et un vélo, c'est que le vélo on peut le pendre a un crochet. Je ne suis pas sûr que les parents auraient été contents de voir cela.

    @Agnès: je suis toujours surpris qu'on ne prenne pas exemple sur nos voisins. Je ne parle pas que pour la SNCF. C'est valable même pour nous autres. Je suis très heureux que mes p'tites notes plaisent.

    Posté par Thygo, 15 août 2010 à 17:12 | | Répondre
  • Comme je compatis

    En effet, je me souviens bien de la gare d’Agde ! Heureusement pour nous, nous avions 2 vélos chargés de sacoches, mais pas de remorque. La descente et la remontée des escaliers étaient donc moins difficiles. Sur le quai, je suis d'accord : pas d’ombre, quai ultra pas large, et la peur de finir sur les voies à chaque passage de TGV. Le train arrive (me souviens plus s’il était à l’heure). Mais voilà, malgré ce qui était indiqué il n’y avait pas de compartiment pour les vélos. Nous voilà donc à monter les vélos dans un train pas prévu pour, en essayant de caser nos montures sans trop gêner les autres voyageurs. Heureusement, le train n’était pas bondé ! Un vrai plaisir. Mais sur la ligne Carcassonne – Toulouse, en été, le WE, le long du canal, beaucoup de cyclistes font un bout du trajet et rentrent en train. Du coup, il n’y a pas assez de place pour ranger tous les vélos. Nous avons pu en discuter une fois avec un agent SNCF pour lequel la solution était : d’interdire l’accès aux vélos ! C.Q.F.D.

    Enfin, de manière générale, pour pratiquer pas mal les gares françaises avec des vélos, il s’avère courant que : le compartiment vélo soit difficile à identifier du fait d’un logo minuscule (et pas la peine de demander sur le contrôleur avant : ils ne savent généralement pas si le compartiment vélo sera en début ou en fin de rame … c’est presque pareil…). Ou qu’il n’y ai, au final, pas de compartiment du tout !!!

    Enfin, il faut rester sur les bons souvenirs!! Cette année, nous allons tenter vélo + bateau, direction l'Irlande. On verra si l'herbe est plus verte là-bas.

    Posté par sev, 15 août 2010 à 18:18 | | Répondre
  • Ah!!!!!Je savais bien que ça allait être épique de prendre le train avec des vélos !!!
    C'est la France ! ( et ses fonctionnaires ! Je peux le dire j'en suis une ! hu!, hu!, hu!)
    Trop drôle quand même de devoir emprunter les escaliers avec des vélos ! J'espère que les dispositions ne sont pas identiques pour les personnes handicapées ! parce que descendre les escaliers en fauteuil, pas terrible !

    Posté par vivement, 15 août 2010 à 23:17 | | Répondre
  • l'avantage, c'est que le canal du midi, est pile en face de la gare de toulouse ^^ 50m et op, vous avez pu repartir ^^

    Posté par Flo, 16 août 2010 à 08:33 | | Répondre
  • @Sev: Je confirme tout ce que tu as dit. Surtout pour les bons souvenirs.

    @Vivement: "C'est la France ! ( et ses fonctionnaires ! Je peux le dire j'en suis une ! hu!, hu!, hu!)" C'est Madame Fredo qui va être contente. En revanche, en ce qui concerne les handicapés, nous avons pu voir qu'ils avaient un accueil différent et c'est heureux. Ils sont accompagné jusqu'au quai par un employé de la Sncf. On leur fait traverser les voies sur un passage praticable pour eux.

    @Flo: Oui mais....(lire l'étape 2)

    Posté par Thygo, 16 août 2010 à 11:41 | | Répondre
  • c'est juste un peu mal famé... j'espère, qu'il ne vous ait rien arrivé...

    Posté par Flo, 16 août 2010 à 11:47 | | Répondre
  • @Flo: Patience. La suite demain.

    Posté par Thygo, 16 août 2010 à 12:04 | | Répondre
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