Etape 8: Deyme -> Belflou
Nous voilà bien reposé au bout de cette journée
de pose au camping des Violettes.
C'est reparti pour l'avant dernière étape.
Et oui.
Encore ce jour là, nous avons eu droit à pas mal de surprises.
Des bonnes et des moins bonnes.
D'abords la carte:
Nombre de kilomètres prévus 40 km.
A deux kilomètres du camping que nous quittons, un joli petit pont.
C'est ici que nous avons laisser le canal deux jours auparavant.
Non. Je ne suis pas devenu une ombre.
C'est vrai qu'au bout de tous ces jours de vélo,
les corps commencent à s'exprimer.
La fatigue est là.
Mais ça va.
Les jambes tournent, mais il ne faudrait pas que ça dure encore une semaine.
Tiens. Un lavoir.
Et puis un aperçu des chemins que nous connaissons depuis Toulouse.
Ce genre de chemin est très agréable,
mais il n'aurait pas fallu que cela soit comme ça tout le long.
Notre voyage aurait perdu un peu de charme,
d'autant qu'ici l'autoroute n'est pas loin et que le bruit des voitures est bien présent.
Encore qu'une vue comme celle de dessous ne manque pas de charme,
vous en conviendrez.
Voilà l'heure de la pause de midi.
Derrière Madame Fredo il y a une aire d'autoroute.
Certe. Ça casse un peu le charme, mais ça permet aux automobilistes de se garer
sur l'aire et venir passer un moment au bord du canal.
Ça rompt la tension de la route et apporte un peu de calme au voyage.
Nous croiserons ici une espèce de cycliste surexcité qui revenait de Castelnaudary
ou il avait prévu d'y apercevoir le tour de France.
Le vélo de cet homme avait crevé.
Il pestiférait lorsque je lui ai demandé s'il avait de quoi réparer.
Réponse: "Ben non. Je crève jamais".
Je vous fait grâce de la suite, mais l'homme était très particulier.
Si le vélo fait devenir comme lui, j'arrête tout de suite.
Dans l'après midi, nous quittons le canal.
Nous passons sur la digue du lac de Ganguise.
Sept kilomètres de montée plus tard, nous atterrissons au camping "Le Cathare".
Il faut le mériter.
Mais ça vaut le coup. J'ai encore une fois failli perdre Madame Fredo,
mais c'était le risque du voyage.
Et puis, elle a assuré.
Avec quelques explications de ma part, dans les montées
précédentes, elle a su ne pas mettre le pied à terre et pourtant,
il y avait une butte qui n'inspirait qu'a ça.
Nous sommes accueillis (encore une fois, c'est bien le mot)
par une femme style Maïté en beaucoup moins envahissante et plus mince.
Rien de péjoratif la dedans au contraire.
Elle est là pour faire tourné le camping c'est un fait,
mais elle aime les gens et leur consacre du temps.
Pendant que nous discutons des détails d'admissions, la voilà qui disparaît
et qui reparaît avec deux verres de jus d'orange frais
qu'elle nous tend sans plus de simagrées.
La belle attention.
Nous étions en nage. Ce breuvage était le bienvenu.
Nous voilà accompagné jusqu'à notre futur emplacement.
Que dire ?
Pas grand chose.
De l'ombre, de l'herbe, de l'eau.
Y'a qu'a regarder la photo pour comprendre que c'était le pied.
Le hic, quand même c'est qu'il fallait manger le soir.
Et lorsque nous avons voulu réserver une table à l'auberge, c'était impossible.
L'auberge n'était ouverte qu'au delà de huit personnes
à servir. Ce qui n'était pas le cas ce soir là.
Nous apprendrons plus tard, que notre hôte avait fait ce choix par raison médical.
Qu'auparavant elle ouvrait tout le temps, mais que ca lui
prenait beaucoup trop d'énergie et qu'elle avait décidé de lever un peu le pied.
Alors ??
Que faire ??
Notre Maïté, nous propose un plan B.
Ouf.
Nous pouvons commander des plats chauds à emporter.
Oui mais notre problème n'est qu'a moitié résolu.
Nous on a rien et on aime bien boire un p'tit canon en accompagnement.
Pas de problème.
Nous pourrons acheter une bouteille de rosé aussi.
Et pour le dessert ?
Ça sera deux yaourts aux pruneaux périmés d'une journée.
Maïté nous en fera cadeau et le prix du total est plutôt raisonnable.
Voici notre repas du soir:
Voici l'endroit ou nous avons partagé cette merveilleuse omelette:
Il y a pire comme repas nan ?
D'autant plus que nous ne nous sommes pas retrouvé seul à la table.
Un papa et sont fils de huit ans se sont joints à nous.
Il faisait un p'tit périple tous les deux à vélos.
Ce fût un très bon moment.