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Le fil de l'eau
8 mai 2020

Liberté, délitée, je ne la reverrai plus jamais

En ce bel après midi du lundi seize mars deux mille vingt, je suis à bord de ma Rolls rouge.

Derrière mon siège, j'ai calé tant bien que mal, mon pc portable, un écran, des documents divers et variés et mon linge de rechange que j'avais prévu pour la semaine.

Cette journée pourrait être une journée comme les autres. Sauf que je sais que ce n'est pas le cas. Je prends mon temps. Je respire les odeurs. Je profite du soleil. Je regrette de ne pas avoir allongé mon parcours comme je le fais parfois. 

Je sais.

Je sais que ce ne sera plus pareil. Jamais.

Je sais que demain, je ne verrai pas mes collègues de travail.
Je sais que je dois installer un bureau chez moi.
Je ne savais pas que je télétravaillerais un jour.
Je ne sais pas si j'y arriverais.

Je sais que ce ne sera plus jamais pareil.

Aujourd'hui, jour d'armistice. Des gens se sont battu pour leur liberté. Beaucoup y ont laissé leur vie. 

Liberté. Belle liberté. Combien de personnes se sont-elles battu pour l'obtenir, la garder, la chérire?

Aujourd'hui, jour d'armistice, nos libertés se délitent petit à petit.

Les derniers à la réclamer sont, peut être, la vague des hommes et femmes en jaune qui ont pris l'Élysée d'assault. Je n'étais pas le dernier à ne pas être d'accord avec certain fait. Partagé. Comme toujours. Comme je le suis lors de mouvement de masse. Mais ils ont été jusqu'au bout de ce qu'ils pouvaient faire. Avec coeur.

En tout cas, ceux là ont tenté. 

Depuis, on leur a demandé, à eux et aux autres de se confiner.
Rentre chez toi, mon ami. Il n'y a plus rien à voir. Il parait que tu vas mourir si tu croises tes semblables dans la rue. Et si tu veux te balader le nez en l'air: AUSWAS.

Hier (le sept mai donc) on t'a dit que tu allais pouvoir ressortir. Ressortir bailloné mon ami. Tu veux l'ouvrir. Et ben non. Ferme là. T'en as assez fait. Et pis si tout le monde est d'accord, on va te tracer. Une puce dans la poche va dire si t'es malade et ou tu es.

C'est pour ta sécurité. On ne peut pas faire autre.... aaarrggghh (pardon. J'ai vomi).

Et puis si t'as besoin d'un doc, réfléchis y à deux voir trois fois. Ces hommes (pas ceux qui refusent), seront payés pour te dénoncer. "Éh chef, chef, chef. Il est malade lui. J'en fais quoi.. aaaarghhhh (j'ai revomi).

Voilà. C'est dit.

Le masque qui se voit n'est pas le plus dangereux

 

J'ai l'impression que, ces deux dates à soixante quinze de différence, ont des vieux relants de je ne sais pas quoi.

Prends soin de ta liberté. Elle est précieuse.

 

 

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Commentaires
V
La liberté d'obéir ? Je n'ai normalement pas le droit de parler sur mon sort de professeur des écoles... pas le droit de dire aux parents que c'est inadmissible ce qu'on prépare pour leurs enfants ! ben je le dis quand même ! ;)
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