80 pour quoi ?
Il faut quand même que je te dise.
Que je te dise pourquoi je vais me remettre à te raconter ma vie ici. Je suis sûr que tu n'en dors plus, depuis que j'ai annoncé ce coup de tonnerre dans la blogosphère.
Si tu as l'habitude de traîner par là, tu dois savoir que j'ai un mode de vie, disons, respectueux. Qu'avec Madame Fredo, on tend à une vie minimaliste depuis que nous sommes ensemble, dans le nid (Non. Nous ne vivons pas dans les arbres. Pas encore. C'est juste le nom que nous donnons à l'appartement que nous avons acheté ensemble).
Je te rassure. Nous avons quand même tout le confort. De l'eau, du pain, du vin, du sexe, aux armes, etc... Nous ne sommes ni des vagabonds, ni des ermites. Je trouve d'ailleurs que nous vivons plutôt bien, dans le sens ou il ne nous manque rien, et que nous n'avons pas à entretenir des objets qui ne nous servent qu'une fois tous les ... euhh... enfin, une fois tous les, quoi.
Ce qui est certain, c'est que ce mode de vie est économique. Forcément. Et que nous n'avons pas autant besoin d 'argent que ce que nous en rentrons. Ah! La je te vois rêveu.se.r. Je t'entends jusque là: "Si t'en as trop, t'as qu'a m'en donner".
Ben voyons. Tu crois à la mouche qui pète toi? J'ai pas dit que je roulais sur Laure (c'est une bonne copine que j'aime bien et j'ai donc rien dit).
Notre reste à vivre est confortable. Et donc, un jour de pleine lune au fond des bois, alors qu'au loin, hurlaient les loups, j'ai été frappé par une idée géniale: Et si je travaillais moins? Et si je m'offrais ça ?
Oui, mais je fonctionne avec des vieux schémas moi. On va au taf et puis c'est tout. C'est trente cinq heures et puis voilà. Et puis je suis un homme moi (c'est ma mère qui me l'a dit quand je suis né. Et ma mère elle ne dit pas que des conneries). Ça travail un homme. Ça fait pas sa chochotte à rester à la maison.... Mouai. Homme ou femme, j'en ai rien à faire. Je n'ai plus envie de travailler quatre jours sur cinq. Et franchement, ça ne nous mettrait même pas en danger financier. Et puis les planètes s'alignent (si tu ne crois pas à ce genre de truc, tu ne vas pas être déçu dans les prochaines notes). Des sorties d'argent s'arrêtent, là, maintenant. Maintenant que je décide de travailler moins, les sommes qui ne sortirons plus, combleraient la quasi totalité, le manque à gagner. Le manque à gagner.
Gagner sa vie, ne passe t'elle pas par le fait de ne pas la perdre à travailler trop ?
Bref. Je t'ai déjà pris assez de temps.
J'ai fait ma demande il y a une quinzaine de jours. Je pensais partir dans tout un tas de palabres pour avoir gain de cause. Je souhaite juste moins travailler pour avoir plus de temps pour moi. C'est un truc qui déstabilise l'auditoir. Je ne souhaite pas de temps pour garder mes enfants (ils ont largement l'age de se garder tout seul), je ne souhaite pas créer une entreprise (Je t'en parlerai longuement dans les prochaines notes, mais Terraciel va bien merci), je ne souhaite pas de temps pour m'occuper de ma maman (elle va bien merci).
Je souhaite avoir du temps pour moi. Du temps ou je serai seul. Sans conjointe. Du temps pour écrire (le blog fait parti des écrits). Écrire un livre peut être (je n'ai pas encore d'idée, mais j'aimerais bien faire ça dans ma vie), du temps pour lire, pour étudier, pour développer aussi Terraciel. Bref du temps suspendu, juste pour ma petite personne.
Et finalement, en une quinzaine de jours, même pas, ma demande a été étudiée et acceptée sans aucune difficulté. J'en suis destabilisé à vrai dire, mais tellement heureux.
Et donc, aujourd'hui, vendredi 28 février 2020, en théorie, c'est mon dernier vendredi travaillé, dans la société qui m'emploie depuis presque trente deux ans. D'ailleurs, merci à elle de m'autoriser ce bonheur. Je leur en suis reconnaissant.
Joie.