Balayer devant sa porte
Ce matin, comme tous les matins de jours ouvrés,
je vais taffer dans ma superbe Rolls rouge
qui atteint bientôt son seize millième kilomètres.
Chaque matin, je fais le même parcours avec toujours autant de plaisir.
Chaque matin je m'arrête à un feu qui me pose juste devant un café.
Chaque matin je regarde l'intérieur de café par le porte ouverte,
pour regarder l'écran du jeu de hasard ou il y a un tirage
toutes les cinq minutes, suivi d'un numéro à appeler en cas d'addiction
(J'aime bien ce genre de rappel).
Mais aujourd'hui, en arrivant à proximité du bar, j'ai été attiré par le trottoir.
Trottoir que venait de subir un nettoyage en bon et due forme.
Il brillait sous le réverbère.
Plus de saleté, plus de papiers, plus de mégots.
J'aime bien quand c'est propre.
J'imaginais le cafetier assurant cette tache
avec l'intention de proposer une terrasse vierge de tout détritus.
La base de l'accueil.
Ce cher homme était en train de sortir sa terrasse, ses chaises, ses tables
et disposer tout ça comme a l'accoutumée, pour recevoir ses premiers piliers de bar, clients.
Ce labeur exécuté, avec un cigarette aux lèvres.
Cigarette qui s'est consumée pendant l'action.
Cigarette qui a fini....
...sur le trottoir....
.... pile à la démarcation....
....entre le mouillé et le sec....
... coté sec...