Cinquante ans - épisode #02
Le début, c'est par là...
Dimanche matin.
Les portes de deux voitures se ferment.
Deux couples et demi embarquent en direction d'un bled paumé,
pour votre serviteur venu là, sans sa douce moitié.
La vie coule doucement le long des petites routes Vosgiennes.
Et puis....
....le tourbillon:
Un bras, ultra-jovial nous salue d'une voiture garée sur le bas cotés.
C'est la petite dernière des quatre.
Elle est l'organisatrice de la folle surprise décidée par deux frères
et deux sœurs désireux de faire plaisir à leur parents.
Aujourd'hui, nous fêterons des noces d'or.
Pendant quelques mois, ils ont monté une baraque pourrie pour que,
ces parents là, ne se doutent de rien et reviennent pour quelques jours
dans la région qu'ils avaient laissé,
il y a sept ans, pour le soleil de la côte d'azur.
Le tourbillon s'emballe:
Le café dans la belle pièce de la copine.
La salle des fête avec la grande table décorée avec soins.
L'arrivée des parents au milieu des anciens amis et collègues.
Les larmes de tous.
La chaleur.
L'amour.
Les yeux humides de ces quatre là que j'aime
et que je ne vois pas assez souvent.
Le champagne.
Les sourires.
Le p'tit mot de la fille.
Les larmes.
La projection d'une vie.
Les larmes.
Le poème de la petite fille.
Les larmes.
La chanson des quatre.
Les larmes.
Il faut se quitter.
Les larmes.
Fin du tourbillon.
Remplis de chaleur, j'écris ces quelques mots
dans la chambre du fantôme,
sur une feuille d'écolier, au stylo rouge.
Une fois n'est pas coutume, je dédicace,
ces deux notes à l'homme de ma vie qui m'a,
une fois de plus, offert ce pur weekend.
Merci d'être là.
(Pleure pas, gros con, j'aime pas ça).