Cinquante ans - épisode #01
D'abords il y a le berlingo qui s'arrête en bas de chez moi.
Un couple que je connais depuis une vie en descend.
Il est midi.
Nous sommes conviés chez leur beaux parents pour lui,
parents pour elle et ex-beaux parents pour moi (Cherchez pas à comprendre).
La mère d'elle sort tout juste de l'hôpital.
Grosse intervention.
Une semi-paralysie facial (entre autre).
Mais madame ronchonne.
Lui l'engueule.
Mais ils s'aiment et la séparation
n'est pas encore pour aujourd'hui.
Ensuite, il y a la route en direction des Vosges.
C'est Bruno qui conduit.
Quatre heures à refaire le monde.
A pestiférer contre ceux qui ne veulent pas que la vie soit simple et belle.
Je savoure.
Nous atterrissons chez LE copain d'enfance de Bruno.
Il vit avec sa douce compagne et ses deux enfants et demi,
dans une très belle bâtisse, rénovée avec gout.
"Et demi" parce qu'il existe chez eux, comme chez beaucoup,
une espèce de fantôme presqu'adulte, qui appelle au secours
ou qui passe téter sa goutte de temps à autre.
Là? Plus là? On sait pas bien.
Ce joli couple de quadra respire le calme.
Rien n'est compliqué, les sourires sont caches et sans ambages.
Une certaine philosophie de la vie et beaucoup de chaleur.
Je dormais dans la chambre du fantôme
où j'y ai lu un de leur livre, attrapé au vole sur une marche d'escalier:
L'échappée belle d'Anna Gavalda.
Etrangement, il collait plutôt bien à la situation.
Décollage le lendemain vers neuf heure trente.