Et si on vendait la voiture?
L'idée nous trotte dans la tête.
Aujourd'hui nous sommes propriétaire d'une clio.
Vieille Clio, payée et en bon état.
Quand nous nous sommes installés ensemble avec Madame Fredo,
nous avons vendu nos deux voitures pour n'en acheter plus qu'une.
C'était déjà une étape intéressante.
Nous avions acheté cette voiture,
d'abord parce que c'est comme ça,
un couple normalement constitué a sa voiture.
C'est dans les moeurs.
Nos parents avaient une voiture, nous avons une voiture.
Et puis, Madame Fredo a un parcours cahotique
pour se rendre au travail chaque jour.
Métro, train, bus.
Quand tout ça va bien, tout va bien.
Quand il y a une fausse note, il faut un plan B.
Le plan B, en ce qui concerne ce déplacement, c'est la voiture.
Nous avons une voiture au cas ou.
Bilan de deux années de voiture personnelle: 10000km sur deux ans.
5000km pour l'année.
La question se pose donc, d'autant plus que Madame Fredo
migre à la rentrée vers une place qui ne nécessite plus de voiture.
Mes parcours pendulaire à moi se font à bord
de la Rolls par tous les temps.
Reste pour moi, à gérer, les astreintes professionnelles qui peuvent
nécessiter une voiture sur un claquement de doigt et en pleine nuit.
Voilà, aujourd'hui, l'argument principal qui fait
que nous n'arrivons pas à prendre LA décision ultime:
Ne plus posséder de voiture.
"Au cas ou": Voilà l'argument premier qui fait
que beaucoup ne se sépare pas de leur voiture.
Des "au cas ou" il y en a des tonnes.
Le second argument qui revient souvent, c'est:
"Et pour les courses? Tu fais comment pour les courses?"
Comme si le seul moyen de recharger sont frigo amer Ricain
(Attention, jeux de mots)
était l'incontournable coffre de la voiture,
gavé de marchandises (au tiers inutiles)
quéris dans un des multiples temples de la consommation.
Ils ont bien bossé l'inconscient collectif ceux là.
Chapeau les gars.
Alors.
Pour nous, les courses, c'est plié: pas besoin de voiture.
Il y a Cosette, le mammouth, le marché, l'amap et un peu
de drive en vélomobile pour les choses sans intérêt gustative.
Il reste le "Au cas ou".
Nous y travaillons.
Je sens bien que nous glissons doucement vers cette solution.
Tout est possible.
Il suffit de s'en donner les moyens.
J'avoue que la perspective de ne plus être complètement
tributaire du lobbie automobile m'exite grandement.