Cours et intense
Hier soir, il faisait très beau sur Lyon.
Je rentrais chez moi à bord de la Rolls Rouge, la banane aux lèvres.
(ça veut juste dire que j'avais le sourire,
pas que j'étais en train de bouffer une banane.
Je préfère préciser parce que des fois, t'es un peu mou du bulbe.
Bon mais je t'aime bien quand même. Reste un peu, tu vas voir, ça va être beau.)
J'ai plusieurs itinéraires pour rentrer.
Ce soir là, je décide de traverser le parc de la Tête d'Or.
J'avais envie de me montrer un peu.
J'ai un petit côté cabot, j'en conviens.
Je rentre par le grande porte.
(Oui. Je ne me refuse rien)
Je prends l'allée centrale.
Tant qu'a me montrer, autant le faire bien.
Je croise de multiples sourires, coucous
et entend parfois des cries d'animaux hurlés par des bandes
d'humains boutonneux et loin d'être terminé de cuir,
voir fini à la pisse.
(Je sais, c'est un peu violent, mais tu devrais voir ça.
Je pense que tu serais d'accord).
Le parc est un très bel endroit.
Lyon est une très belle ville,
vu de ma baignoire roulante.
Je traverse donc.
J'arrive avant la porte que j'empreinte
pour rallié les pistes du parc de la Feyssine.
(Si je veux, je traverse trois parcs sur mon parcours.
Il manque là, le parc de Gerland)
Je traverse une horde de coureurs.
C'est un peu le lieu pour ça.
J'aimais bien courir dans ce parc à une époque.
Et puis que vois-je?
De dos, une fille d'une vingtaine d'année courant....
...sans jambes.
Oui, oui.
En fait, elle était équipée comme Oscar Pistorius.
C'est là que tu te dis que tu as de la chance.
C'est le seconde fois que je le croise.
Autant dire que cette fille a toute mon admiration.
Je voulais lui faire savoir.
Mais comment?
Comment lui faire passer le message sans trop la considérer
comme une handicapé et ne pas la blesser par un mot mal placé.
Finalement, j'ai fait une chose très simple.
Forcément, quand je vais la doubler, elle me verra.
C'est imparable.
Je la dépasse.
Me rabat juste devant elle.
Lève un pouce avec un coup d'oeil dans mon rétro.
J'ai bien fait.
Je le sais.
Son sourire dans mon rétro.
(Y'a pas de faute dans le titre. C'est voulu
C'est de là que m'est revenu ce moment)