Anecdote de vélo. #Point de vue numéro 3
Voici la fin de la série de notes Anecdote de vélo 1 et 2.
Encore la même histoire vue du piéton.
Ce jour là, j’avais pris un congé et j’étais descendu prendre l’air frais du matin
et le pain par la même occasion,
pour le petit déjeuné à suivre avec mon doux compagnon.
Je marchais heureuse et détendue, à la hauteur du quai d'Auzterlitz ,
le nez dans le vent, en rêvassant à la journée qui s’annonçait et des câlins à suivre.
C’est à ce moment là que je me suis retrouvé à terre,
surprise de ce soudain changement de situation.
Le temps de reprendre mes esprits, je vis ce beau quinquagénaire,
habillé de vêtement tous aussi fluorescents que saillants,
se pencher sur moi pour me demander, haletant et en sueur,
si je n’avais rien.
En baladant mon regard à la ronde,
je vis un vélo à terre un peu plus loin,
dont la roue arrière tournait encore.
Le temps de réaliser que je venais de me faire faucher par ce cycliste,
et de commencer à incendier mon « tueur »,
un autre spécimen du genre surgit et nous roula pratiquement dessus
en nous gratifiant d’un « crétin » moqueur.
S’adressait-il à moi ?
Pourquoi mériterai-je un tel qualificatif ?
Le feu ?
Quel couleur était le feu quand je traversais ?
Décidemment l’amour n’a pas que du bon.
Ou avais-je la tête ?
En tout cas, il ne s’est pas arrêter pour savoir si tout allais bien.
Il était tellement pressé qu’il est passé au rouge.
De toute façon, j’ai lu quelque part que les cyclistes ne respectaient jamais les feux.
Voilà qui est confirmé.
Il a manqué de se faire renverser par deux voitures à la hauteur du pont.
Il a eu de la chance.
Bref, me voilà debout au côté de mon « faucheur »
souriant et heureux de voir que je n’avais rien, ma colère retombe.
Bien sur, il n’a pas manqué de me proposer d’aller partager un p’tit café
pour reprendre mes esprits.
Il a peut être cru qu’il pouvait profiter de la situation pour me draguer celui là ?
Même si j’avais été célibataire, avec son accoutrement, il n’aurait eu aucune chance.
Nous nous saluons courtoisement.
Mon cycliste ne manque pas de me représenter ses excuses en remontant sur son vélo
et de me souhaiter une bonne journée avec un sourire ravageur.
Je le regarde partir et tout en rougissant, me ravise sur les tenus de cycliste.
Elles épousent les formes à la perfection et pour le coup
me laissent imaginer de façon très précise le très joli fessier
plutôt musclé de mon « assassin ». Miam
Bon aller. C’est pas tout ça.
Direction la boulangerie pour y croiser d’autres miches aussi savoureuses,
et vite rentrer rejoindre mon compagnon,
pour apaiser le gros appétit aiguisé par cette aventure qui me taraude le ventre.
Ce texte n'est pas tiré du forum velotaf.com.
Merci à moi même pour m'être donné l'autorisation de le publier ici.