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Le fil de l'eau
12 octobre 2007

Anecdote de vélo. #Point de vue numéro 2

Voici la suite de la note "Anecdote de vélo. #Point de vue numéro 1".
La même histoire abordée d'un point de vue différent.

Sur les bords de Marne, je profite de l'air frais du matin
et me dirige vers Paris à vitesse modérée.
Déboule soudain derrière moi un trentenaire qui me dépose
(bien sûr, il n'a aucun mérite).
Je prends sa roue, comme je le fais souvent lorsqu'un(e) cycliste un peu plus rapide me double,
et que je me sens capable de la/le suivre.
N'ayant pas de rétroviseur et ne regardant que rarement en arrière,
la plupart des cyclistes ne s'en rendent pas compte,
mais, lorsqu'ils/elles s'en aperçoivent,
le prennent bien, avec le plaisir de rendre service à un cycliste moins performant,
et souvent une marque de sympathie cycliste.
Cette fois-ci, j'ai eu l'impression que ce n'était pas le cas,
comme si le gamin s'était dit: "Oki tu veux jouer Papy, on va rouler".
46x11, il appuie, il mouline, et on se stabilise aux alentours de 40 km/h.
Je souffle derrière, sans comprendre sa réaction (fierté, égoïsme?),
mais je tiens le coup.

Arrivant en vue du pont de Tolbiac, je ralentis,
car je connais bien les phases de feu à cet endroit,
alors que le gamin continue à foncer.
Le feu passe au rouge, il freine brusquement et s'arrête.
Continuant sur ma lancée, j'observe attentivement les phases de feu piéton,
puis automobile sur le pont et le boulevard,
ce qui me permet de passer à pleine vitesse le feu juste au moment où celui-ci repasse au vert.
Le gamin à l'arrêt m'invective comme si j'étais un contrevenant,
et prend très mal que je lui crie en rigolant:
"Ca sert à rien de rouler a fond si c'est pour s'arrêter 200m plus loin,
comme les voitures fonçant puis pilant d'un feu à l'autre".
Je crois qu'il n'a pas entendu la fin de ma phrase.

Il repart en fonçant et, tout fier de son exploit, me rattrape et me double.
Rebelote au feu suivant, où il pile et que je repasse au début du vert.
Le petit jeu a duré un certain temps, jusqu'au moment où,
alors qu'une partie de mon attention était monopolisée par le comportement de ce gamin,
un piéton a brusquement traversé devant moi le quai d'Austerlitz (à l'angle du pont Charles de Gaulle),
et que nous nous sommes tous deux retrouvés à terre.
Rien de grave heureusement pour lui ni pour moi,
hormis la réaction du gamin qui,
sans bien sur s'inquiéter de ce qui nous arrivait,
nous a tous les deux traités de "crétins " et est reparti à pleine vitesse,
sans se rendre compte que le feu qu'il passait alors était dans l'intervalle passé au rouge.
Deux voitures venant de l'avenue Pierre Mendès-France
et fonçant vers le pont ont dû piler pour ne pas le renverser,
mais, tout occupe à rire, il ne s'est aperçu ni de son infraction ni du danger qu'il avait couru...
La jeunesse est insouciante...

Ce texte est tiré du forum velotaf.com.
Merci à Abel pour m'avoir donné l'autorisation de le publier ici.

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